Un océan d’opportunité, mais fragilisé !

La pêche et l’aquaculture (élevage de produits aquatiques comestibles) sont d’importantes activités à la fois économiques et en termes de sécurité alimentaire au niveau mondial.  Pour la pêche maritime, les rendements ont été plus que quadruplés entre 1950 et 1990, bien que ce chiffre soit resté plutôt stable au cours des années suivantes, tant au niveau mondial qu'à l'intérieur des pays. Cette évolution s’explique principalement par le fait que nous avons atteint ce que l’on appelle le pic de pêche depuis les années 90. C’est-à-dire que les stocks de poissons se fragilisent et les quotas de pêche sont dépassés dans certaines régions, ce qui entraîne une diminution du nombre de poissons dans la mer et donc dans les filets...  

La production en aquaculture globale, qui a été multipliée par six depuis 1990, semble également stagner, avec une légère croissance pour les algues, les mollusques et les crustacés et des chiffres stables pour les espèces de poissons. En ce qui concerne la pêche, la Belgique suit des tendances stables voire à la baisse ; en ce qui concerne l'aquaculture, un seul projet est actif, axé principalement sur les moules. La pisciculture est interdite dans la partie belge de la mer du Nord. 

Dans beaucoup de régions du monde, les populations de poissons “stocks” dans le jargon sont soumises à une forte pression due à la surpêche, un tiers des stocks faisant l'objet d'une pêche non durable. Ceci menace la durabilité du secteur. Pratiquées de manière non durable, la pêche et l’aquaculture ont de multiples effets négatifs directs ou indirects sur la biodiversité et sur les écosystèmes marins. Ainsi les méthodes de pêche utilisées, telles que les filets dérivants, ont des effets destructeurs sur les fonds marins, les bassins d’aquaculture provoquent une pollution indésirable dans leur environnement. La déstabilisation et la rupture des chaînes alimentaires peuvent provoquer de graves effets sur les écosystèmes. L’ensemble de ces impacts sont en passe d’augmenter avec la demande croissante de produits de la mer. 

Des solutions existent telles que la mise en place de méthodes de certification et de labélisation des produits marins (moyennant un contrôle adéquat) ainsi qu’en sensibilisant les citoyens consommateurs sur leurs choix. Il est important de développer et d'adopter ces solutions, car la santé de nos océans et de nos écosystèmes marins est également essentielle à notre propre santé.